{"id":2895,"date":"2020-10-27T12:20:13","date_gmt":"2020-10-27T12:20:13","guid":{"rendered":"http:\/\/www.lerepublicainsn.com\/?p=2895"},"modified":"2020-10-27T12:20:16","modified_gmt":"2020-10-27T12:20:16","slug":"secteur-prive-le-requisitoire-severe-de-la-banque-mondiale","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.lerepublicainsn.com\/secteur-prive-le-requisitoire-severe-de-la-banque-mondiale\/","title":{"rendered":"Secteur priv\u00e9: Le r\u00e9quisitoire s\u00e9v\u00e8re de la Banque mondiale"},"content":{"rendered":"\n

En d\u00e9pit des discours des autorit\u00e9s sur l’environnement des affaires, le secteur priv\u00e9 s\u00e9n\u00e9galais reste tr\u00e8s peu comp\u00e9titif. 4 facteurs ont \u00e9t\u00e9 identifi\u00e9s par la Banque mondiale dans un rapport en avril 2020.<\/p>\n\n\n\n

Le secteur priv\u00e9 a du mal \u00e0 prendre son essor au S\u00e9n\u00e9gal. Dans un rapport du groupe de la Banque mondiale en avril 2020, on s’inqui\u00e8te du r\u00f4le peu important des priv\u00e9s. \u00ab\u00a0Selon les donn\u00e9es du dernier recensement g\u00e9n\u00e9ral des entreprises (ANSD 2017), le secteur priv\u00e9 formel s\u00e9n\u00e9galais est relativement petit, g\u00e9ographiquement concentr\u00e9, ce qui accentue les in\u00e9galit\u00e9s spatiales, et manque de grandes entreprises capables de conduire la transformation structurelle vers des secteurs dans lesquels le S\u00e9n\u00e9gal a un avantage comparatif\u00a0\u00bb, s’inqui\u00e8te la Banque mondiale dans ce document intitul\u00e9 \u00ab\u00a0Diagnostic du secteur priv\u00e9 : Cr\u00e9er des march\u00e9s au S\u00e9n\u00e9gal\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Ainsi, 4 facteurs ont \u00e9t\u00e9 identifi\u00e9s comme bloquant l’expansion du secteur. La premi\u00e8re est le r\u00f4le trop important encore occup\u00e9 par l’Etat du S\u00e9n\u00e9gal. L’institution qui semble inviter le S\u00e9n\u00e9gal \u00e0 plus de privatisation remarque une \u00ab\u00a0persistante pr\u00e9sence d’un grand nombre d’entreprises publiques au S\u00e9n\u00e9gal\u00a0\u00bb. Ce qui cr\u00e9e, d’apr\u00e8s elle, des conditions de concurrence in\u00e9gales.<\/p>\n\n\n\n

Le cadre r\u00e8glementaire, en d\u00e9pit des am\u00e9liorations reste \u00ab\u00a0encore lourd\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0assez peu comp\u00e9titif\u00a0\u00bb. D’o\u00f9 l’importance du secteur informel qui repr\u00e9sente 40% du Pib.<\/p>\n\n\n\n

Le deuxi\u00e8me facteur est li\u00e9 au financement. Si l’on en croit le rapport, pratiquement aucune cat\u00e9gorie d’entreprises ne b\u00e9n\u00e9ficie de financement de la part des banques. Moins du quart (22,6%) des firmes ont pu obtenir un cr\u00e9dit comparable au r\u00e9sultat moyen de l’Afrique subsaharienne (Ass). Et lorsqu’on obtient de la liquidit\u00e9, les garanties sont disproportionn\u00e9es par rapport au pr\u00eat.<\/p>\n\n\n\n

\u00ab\u00a0La valeur de la garantie requise est tr\u00e8s \u00e9lev\u00e9e, en moyenne 271,7 % du pr\u00eat. Les grandes entreprises affichent un taux moyen de 160,7 %, tandis que les petites entreprises affichent un taux excessif de 428,7 % (Banque Mondiale 2017a)\u00a0\u00bb, se d\u00e9sole la Banque mondiale.<\/p>\n\n\n\n

L’institution pense que c’est parce que la concurrence est limit\u00e9e entre les banques, et la politique de l’Etat faible \u00e0 ce niveau.<\/p>\n\n\n\n

Le troisi\u00e8me facteur est li\u00e9 \u00e0 l’\u00e9lectricit\u00e9. En plus de l’acc\u00e8s largement insuffisant, surtout en milieu rural, il y a surtout le probl\u00e8me des prix qui restent \u00e9lev\u00e9s en d\u00e9pit des subventions de l’Etat. \u00ab\u00a0Le co\u00fbt moyen de l’\u00e9lectricit\u00e9 en 2018 \u00e9tait d’environ 0,24 dollar EU par kW\/h, nettement sup\u00e9rieur \u00e0 la r\u00e9f\u00e9rence mondiale de 0,10 dollar EU par kW\/h\u00a0\u00bb, constate la Banque.<\/p>\n\n\n\n

Le quatri\u00e8me facteur est relatif \u00e0 la connectivit\u00e9 physique et num\u00e9rique. Dans le domaine du transport, le r\u00e9quisitoire de la Banque est plus que s\u00e9v\u00e8re. \u00ab\u00a0Le transport routier de marchandises, bien qu’il soit le moyen de transport le plus important au S\u00e9n\u00e9gal, est en grande partie peu fiable et co\u00fbteux\u00a0\u00bb, affirme le rapport.<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 titre illustratif, le document cite la moyenne de 600 morts par an et surtout le fait que les co\u00fbts du transport entre Dakar et Bamako font 30% de la valeur de la marchandise, l\u00e0 ou c’est 8 \u00e0 15% chez les concurrents.<\/p>\n\n\n\n

Dans le domaine du num\u00e9rique le co\u00fbt d’acc\u00e8s reste \u00e9lev\u00e9, sans oublier que le r\u00e9seau \u00ab\u00a0reste de mauvaise qualit\u00e9\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Et ce n’est pas tout. En effet, en plus de ces 4 principaux facteurs, la banque a identifi\u00e9 d’autres contraintes non n\u00e9gligeables. \u00ab\u00a0La fiscalit\u00e9, l’acc\u00e8s \u00e0 la terre et les questions de main-d’\u0153uvre sont des obstacles majeurs pour le secteur priv\u00e9\u00a0\u00bb.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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