Les leçons d’un discours inaugural qui augure – parait-il – d’un Sénégal nouveau !

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M. Idrissa Seck a ; dans son discours inaugural au CESE (cesse ! comme il l’a wolofisé ; na dakk !

aveu subliminale de culpabilité ou prouesse intellectuelle langagière ? ) ; convoqué un grand
soufi qui lui aurait appris que la contrainte justifie l’exception à la règle ; même en religion.
Ainsi s’est-il autorisé à renoncer à son serment de ne plus accepter de fonction (station dans
son imagerie personnelle) octroyée par le fait d’un prince mal élu et autrefois peu considéré,
par décret devrai-je dire sans commenter.
J’eus préféré qu’il le nommât, son grand soufi ! Mais après tout, quel crédit doit-on encore
accorder à M. Seck même devenu président du cesse ? Je ne dirai donc rien qui puisse
disconvenir à son grand soufi certainement putatif. Je prends alors une plume non pas pour
questionner son dire – j’en dispense mon temps et mon énergie qui me sont utiles ailleurs –
mais pour nous mettre tous en garde sur l’utilisation de nos chapelles religieuses en politique
avec ; ce qu’il semble être ; l’assentiment de ces dernières. Oui il est presque certain que
quelques-unes de ces chapelles ont participé au rapprochement entre le président élu de la
république et celui nommé par décret au cesse. Cela les autorise-t-il à maquiller un parjure en
contrainte exutoire autorisant la licence en religion ? Mon humble avis est que non et j’aurais
préféré être sûr que personne digne de considération ne puisse jamais dire cela. Mara –
sobriquet dont il s’affuble lui-même avec délectation – s’était de son propre chef engagé à un
renoncement ; qui plus est un renoncement à quelque chose qui ne lui était pas vital. Il doit
donc savoir – lui le fort en exégèse même s’il n’y a jamais été diplômé – qu’y revenir est un
parjure en religion. Un soufi que j’ai connu – paix à son âme – m’avait appris que l’honorabilité
(vocable le plus proche du terme wolof ngor à distinguer du nom commun ngoor le vil
personnage et du nom propre Ngoor le brave paysan sérère qui chantait le wathiathia sans
forfaiture ; deux quasi homophones appelés ici par le contexte et les acteurs du moment) ; le
ngor donc t’impose le renoncement à huit licences sur dix que la religion t’accorde (fouk you
la dîné may ngor dagg djourôm gnatt ya sanni). Le parjure quant à lui n’est pas une licence en
religion, c’est un acte déshonorable honni au plus haut point.
Je pense pour terminer que nos enfants méritent d’autres exemples. Non la religion n’est pas
une affaire que de licences douteuses ; Serigne Touba, El-Hadji Malick et nos autres illustres
guides n’ont jamais pratiqué le serigne sopp daganal ! Faisons en nos phares comme de leurs
dignes héritiers encore parmi nous ! Oui il est possible de réaliser son ambition sans combiner
ou suivre des parcours tortueux faits de renoncements à l’honorabilité et de revirements
selon l’intérêt personnel du moment ! Oui vous pouvez obtenir de vrais diplômes dans les
meilleures universités du monde et vous n’avez pas besoin – pour réussir sans cela – d’en
inventer que vous aurez de la peine à faire vérifier ; ce qui est certes moins honorable que de
dire Barça ou Barçakh mais de grâce renoncez à ces deux alternatives ! Pensez donc aux
nombreux industriels locaux qui sont partis d’un commerce ambulant ! Je m’en arrête là ; le
sujet mérite un tel développement mais les personnages présents ne me donne pas le goût
d’en faire plus. Moi ; talibé sans talent qui n’a pas eu l’heur d’être meilleur élève d’un grand
lycée métropolitain ; je prie Dieu que dans ce pays le cabotinage et la vanité cessent ; sur tout
le reste je passe et d’écrire je cesse par ce truisme : djotna seuk tappalé yi ak thiâkhân yi dakk !
Alioune Diagne – Consultant en gestion de risques

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