Makhtar Cissé : «Les jalons posés par le Sénégal pour éviter la malédiction du pétrole»

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Le Président Macky Sall a été désigné «Homme de l’année» dans le secteur de l’énergie en Afrique par la plateforme Africa Oil and Power (Aop). Pour la cérémonie de gala qui s’est tenue à Cape Town, en marge de la conférence de l’Aop qui se tient jusqu’au vendredi, le chef de l’État s’est fait représenter par son ministre en charge du Pétrole et des Énergies, Makhtar Cissé. Dans son discours, il a tenu à «remercier M. Ayuk, M. Doane et les organisateurs», avant de préciser les raisons de l’absence du lauréat Macky Sall : «(Il) m’a demandé de vous exprimer à tous ses regrets sincères que les exigences de son bureau l’empêchent d’être avec vous aujourd’hui. Il est particulièrement triste de manquer de venir à Cape Town, l’une des plus belles villes du monde, dont le littoral pittoresque n’a pas de rival… sauf peut-être le Sénégal.»

«Macky Sall a le pétrole dans le sang»

Le ministre insistera sur l’honneur fait au président de la République avec «une récompense qui lui tient particulièrement à cœur», à tel point que Makhtar Cissé dira littéralement que «Macky Sall a le pétrole dans le sang». À ce sujet, il rappellera le parcours de celui «qui a suivi une formation d’ingénieur géologue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar puis à l’Institut français du pétrole à Paris ; a ensuite occupé les postes de Directeur général de la compagnie pétrolière sénégalaise (Petrosen) et de ministre des Mines et de l’Énergie». Un poste aujourd’hui occupé par un certain Mamadou Makhtar Cissé qui ne s’est pas privé de tresser des lauriers à son patron et expert de l’industrie pétrolière. Il mentionnera également que le Sénégal, un pays jeune avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 20 ans, est honoré par la distinction. «Nous sommes jeunes dans les années pétrolières et nous n’avons atteint l’âge de maturité qu’en 2014, avec la découverte dans nos eaux du champ SNE, la plus grande découverte de gaz au monde cette année-là. En 2015, nous avons célébré la découverte du complexe gazier Greater Tortue/Ahmeyim, qui chevauche notre frontière maritime avec la Mauritanie», a-t-il détaillé.

«Le Sénégal, une démocratie stable et résiliente»

Makhtar Cissé soulignera aussi que l’environnement du Sénégal le rend optimiste quant à une gestion saine des retombées des ressources extractives. Pas de crainte à nourrir pour une éventuelle malédiction du pétrole. «Nous sommes fiers que le Sénégal soit une démocratie stable et résiliente, et l’un des rares pays de l’Afrique de l’Ouest à être épargné par toute agitation politique majeure. Nous sommes prudemment optimistes sur le fait que nous avons suffisamment étudié et préparé suffisamment de choses pour éviter la «malédiction des ressources» tant redoutée…», théorise-t-il, en insistant sur les différentes mesures prises (Cos-Petrogaz, Inpg, toilettage des textes accord avec la Mauritanie pour la gestion collaborative du projet Greater Tortue/Ahmeyim…) afin de créer les meilleures conditions de gestion du pétrole et du gaz mais également d’inciter à la construction d’une industrie «sainte, rentable, transparente et à long terme». Macky Sall succède au Nigérian Mohamed Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’Opep, lauréat de l’édition 2018.

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